A toi
Regarde- le, dans sa paisible torpeur,
il détient au fond de son regard,
tout ce pourquoi tu vis.
La main au creux de ton ventre.
Il te regarde,
l’amour inonde ses yeux d’ambre.
Mais toi, toi, les yeux fermés.
Tu fuis.
Derrière tes paupières fermées,
tournent sans fin tes souvenirs.
Cachés.
Tu ne peux croire,
et tu n’y crois pas.
D’année en années tu te caches.
Tu fuis.
Ouvre, les yeux !! Ouvre- les.
N’oublie pas.
Il te porte depuis tout ce temps.
T’entoure, t’enlace.
Attends.
Cette caresse, cet aveu.
Pourtant il le sait,
Mieux que toi parfois.
Et toi, tu as peur.
Tu fuis.
Qu’il se lasse.
Qu’il s’évapore.
Pour te donner raison
Il n’y a pas d’amour…
Mais il est toujours là.
Il ne fuit pas.
Merci.